dimanche 22 février 2009

réunion débat

Non au centre des congrés d’affaires au couvent des jacobins, oui à un centre social autogéré, une bourse du travail ou un centre autonome de la jeunesse :

Premier débat :Histoire des Bourses du travail avec un camarade du Courant Syndicaliste Révolutionnaire à 20 h à la Cour des miracles rue de Penhoet le jeudi 26 février (entrée libre).

lundi 9 février 2009

action !

Bonjour,

Samedi nous avons mené notre première action devant le couvent des jacobins à Rennes.
Voici l'article réalisé par Ouest France. D'autres initiatives auront lieux dans les semaines qui viennent. Vous y êtes les bienvenus.

http://www.rennes.maville.com/actu/actudet_-Ils-disent-non-au-centre-des-congres-aux-Jacobins-_loc-819685_actu.Htm

mardi 27 janvier 2009

Non au centre d'affaires !


NON A UN CENTRE DES CONGRES AU COUVENT DES JACOBINS

OUI A UN CENTRE VILLE VIVANT ET POPULAIRE

Ainsi donc la municipalité de Rennes envisage d’ouvrir un centre des congrès au couvent des jacobins (situé entre la rue d’échange, la place Sainte Anne et la rue de Saint Malo). Ce projet, prévu à l’horizon 2014, tout comme la fin de la ligne TGV à grande vitesse (mettant Rennes à 1h30 de Paris) s’inscrit dans la volonté de la mairie de développer le tourisme d’affaire sur Rennes. Daniel Delaveau justifie la création de ce centre des congrès par deux arguments : premièrement, le choix du projet est justifié par un argument économique en affirmant qu’un touriste d’affaire dépense entre 3 et 4 fois plus qu’un touriste ordinaire et qu’un important vivier existe sur ce très lucratif marché du tourisme d’affaire. Dans cette perspective d’attirer les « hommes en attachés caisse » la mairie souhaite construire deux hôtels 4 étoiles, dont un, avenue janvier. Le deuxième argument avancé par le maire de Rennes concerne le choix du lieu, celui-ci est uniquement marketing : le marché des centres des congrès étant extrêmement concurrentiel (il en existe plus de 100 en France dont un à Nantes et un à Saint Malo) il est important de se différencier des autres sites d’où le choix d’un lieu patrimonial tel que le couvent des jacobins.

Le moins que l’on puisse dire est que cette initiative ne fait pas l’unanimité. En effet, les habitants du quartier, et de nombreux rennais (dont nous sommes) s’insurgent contre ce projet et l’ont fait savoir. Les critiques s’accumulent :

· Encore un équipement éventuellement financé par de nombreux habitants de l’agglomération dont seul Rennes bénéficierait (et encore les rennais cadres sups et autres hommes d’affaires).

· Pour rendre un tant soit peu accessible le site il faudrait mettre la rue de Saint Malo en double sens (donc réduire les trottoirs) et accepter de voir s’intensifier le trafic bus autour de la place Sainte Anne et dans le secteur échange (à proximité immédiate de deux écoles et un collège). De nombreux habitants soulignent également le fait que ce projet aurait pour conséquence de saturer les parkings souterrains du centre, pourtant déjà bien surchargés.

· Encore un projet d’envergure décidé sans consultation directe de la population. Pour un parti qui prône la démocratie participative, il semble ici plutôt mené la politique du fait accompli.

· Cette opération semble s’inscrire dans un plan de rénovation du quartier visant à bouter hors du centre ville les revenus les plus modestes. L’expérience nous prouve en effet que partout où des équipements de standing s’installent (centre des congrès, hôtels, restauration de luxe), la hausse des loyers est importante et systématique.

Au-delà de ces constats que nous partageons, nous estimons que ce projet constitue une insulte à la mémoire des insurgés du faubourg de la rue haute (l’actuelle rue de Saint Malo) qui en 1675 lors de la révolte des bonnets rouges ont du quitté leurs logements qui furent rasés par les troupes royales françaises pour leur apprendre à se révolter. Faut-il également rappeler l’ironie de l’histoire qui veut qu’un ancien couvent dominicain destiné à accueillir les plus démunis se transforme en centre d’affaires pour cadres sups et autre traders.

En cette période où les plus pauvres subissent de plein fouet la crise, nous jugeons ce projet destiné aux plus riches, scandaleux et dégoûtant. Nous voulons que ce quartier garde son caractère populaire et accessible à toutes les couches de la population, et pas seulement aux hommes d’affaires qui n’ont qu’à aller se réunir ailleurs ! Nous avons intitulé notre collectif « Roazhongrad » du nom de notre ville en langue bretonne et parce que nous voulons infliger un véritable Stalingrad politique à ceux qui veulent livrer notre ville aux riches.

D’autres choix sont possibles et nécessaires en terme d’équipements collectifs, utiles à tous et pas seulement aux hommes d’affaire. C’est ce à quoi devrait répondre une municipalité se prétendant de gauche :

· Dans de nombreuses grandes villes d’Europe (Strasbourg, Bern…), il existe des centres autogérés par la jeunesse lui permettant de s’auto organiser pour mener à bien ses projets artistiques, politiques, sociaux dans un cadre non marchand et non institutionnel. Un tel projet répondrait à la saturation de lieux censés être dédiés à la jeunesse, et permettrait de favoriser l’auto organisation plutôt que la stigmatisation et la répression. Un tel lieu répondrait à un vrai besoin pour la jeunesse populaire qui fatiguée de l’exiguïté des lieux marchands et des MJC saturées, n’a aujourd’hui d’autre choix pour se rencontrer et s’organiser que des squats, les teufs teks, ou la…rue !

· Il y a une centaine d’années, le mouvement ouvrier balbutiant s’auto organisait dans le cadre d’une fédération des bourses du travail. Cela a permis au mouvement syndical de construire des forteresses ouvrières, au prolétariat de s’autoformer, d’organiser des luttes de masses pour gagner des droits, de faire vivre des lieux de convivialité et de culture non marchands. Aujourd’hui les locaux syndicaux sont devenus, soit des dortoirs pour permanents (voir la maison du peuple rue de dinan), soit des placards exigus pour les syndicats de lutte jugés non représentatifs (la mairie a « offert » 22 m2 à l’Union syndicale Solidaires). Il est temps que s’ouvre à Rennes (terre de luttes et de contestations), un espace de solidarité pour tous les travailleurs et les chômeurs. La création d’une bourse de travail permettrait ainsi à un salariat de plus en plus éclaté, atomisé, précarisé de retrouver une forme d’unité grâce à des formes de solidarités concrète (cantine, bibliothèque, université populaire, débats politiques, fêtes populaires).

Le couvent des jacobins fut occupé par l’armée française pendant de longues années, avant d’être vendu à la ville de Rennes. Il est temps de rendre ce lieu au peuple, à ceux qui, plus que jamais, ont besoin de s’organiser pour mettre en pratique de nouvelles solidarités !

Rejoignez nous !

Signez la pétition pour refuser un centre des congrès d’affaires au couvent des jacobins et pour le mettre à disposition du peuple.

Exigeons ensemble un centre de la jeunesse autogérée et une bourse du travail unitaire répondant à l’évolution du paysage syndical et associatif.

Nous organiserons des réunions-débats sur ces deux projets, vous y êtes conviés !

Rendez-vous samedi 7 février 2008 à 11h30

au rond point St Anne

pour un barbecue populaire